Thomas Jaskula

Ce que tu cites est un mal franco-français. En Allemagne, il existe des développeurs expérimentés (50 ans) qui sont trés compétents. Bien sûr, ce sont des experts autonomes, qui prennent en charge le projet de bout en bout.

Personnellement, depuis que je suis installé, je fais valoir mon profil. Auparavant salarié, j'intervenais en tant que CdP ou en solo sur des petits projets, donc je n'ai pas perdu la main - le fait que ca soit une passion aide énormément - et si la performance est trés subjective, le fait de prendre en charge un projet de taille raisonnable de bout en bout marche plutôt bien: il y a moins de frais.

Ca nécessite la confiance des clients, donc contexte différent de ton point 3.

En tous cas, je pense aussi que la SSII nivelle notre métier par le bas, et que les CVs proposés sont honteux.

Le code, c'est cool!

Hello,

Sujet intéressant qui, à mon avis, mérite d'être relayé et publié sur un grand nombre de blog de Developpeur. Ce métier (Oui c'est un métier, pas une marche à franchir comme tu le précise très bien, avant les «véritables» postes).

Je suis développeur dans une grosse SSII et, malheureusement, beaucoup de manager considèrent le développeur comme l'échelon 0.

Je modère toutefois mon propos car l'arrivée des méthodes Agile remet, je le pense, les développeurs au centre du projet. Les développeurs donnent leur avis et un poids aux demandes métier.

Ils dialoguent directement avec le métier, avec le client, ... Ils montrent leur travail ... Et au final des postes de chef de projet disparaissent au profit des SCRUM Master et autre "liant" permettant la mise en place et le respect du process.

Bon par contre ... Encore faut-il respecter l'ensemble des principes de l'agilité et pas seulement "ceux qui nous intéressent" ...(Et qui souvent remettent les développeur en bas de l'échelle).

Je suis absolument contre ce qui se passe en SSII, et je ne parle même pas des régies chez les clients qui sont illégales (mais tolérées) selon le code du travail.

Après si des gens y trouvent leur compte tant mieux, les vannes des grosses boites se fermant peu à peu...

Le principal problème vient des développeurs eux-mêmes. 95 % d'entre eux ne font ça que pour "bouffer". Ils n’ont aucune passion pour leur boulot. Ils sont parfois là uniquement car être développeur aujourd’hui réduit très fortement le risque d’être chômeur.

Ils sont souvent mal formés et contraints d’aller le plus vite possible au mépris de la qualité.

Une des raisons est la vitesse d’évolution des technos et la durée de vie des applications.

La plus part des devs n’ont pas / ne prennent pas le temps de se former et la vitesse d’évolution des technos est une vraie problématique pour eux.

L’autre aspect, la durée de vie souvent courte des applications, n’incite pas à y investir.

Je pense que personne n’irait voir un maçon en lui disant tu peux me construite un taudis pour maison du moment que tu l’as fait en n jours… C’est pourtant bien ce qui se passe souvent avec le développement d’une application.

Estimer le temps de développement d’une application n’est pas facile. Le fait que le développeur ne soit souvent même pas sollicité pour faire cette estimation fait partie des raisons qui expliquent le gros retard quasi-systématique des projets informatique. Dans ce cas-là, celui ou celle qui a fait le chiffrage n’hésite souvent pas à reporter la faute sur les développeurs afin d’éviter de reconnaître son incompétence auprès de sa hiérarchie. Cela n’aide bien entendu pas à la valorisation de ce métier.

Qui plus est, bien souvent dans le modèle SSII, si le développeur lève un warning dès le début du projet en signalant que le chiffrage est farfelu, il est souvent remis en place par le commercial.

De plus, cela vient aussi du fonctionnement des principales SSII, qui embauchent la plus part des développeurs, qui considèrent le développeur comme une matière première dans un business drivé par les commerciaux qui cherchent, pour des questions de primes et d’efforts minimum, à placer le développeur le plus longtemps possible chez un client, au mépris de son intérêt.

De mon point de vue, le code est un art. Le métier de peintre n’est pas forcément très valorisé non plus sur l’échelle sociale et pourtant certains sont mondialement connus pour leurs œuvres qui se vendent parfois des millions d’euros.

Même s’il y a peu de personnes initiées, le développeur est un artiste, un être admirable capable d’embellir la vie de millions d’utilisateurs en leur développant des outils adaptés à leurs besoins.

Hello,

"•pour beaucoup de recruteurs" Si tu te sens concerné, je pense que tu as dû rencontrer un ou des imbéciles...

Une preuve du contraire : chez Microsoft, ils ne considèrent pas les développeurs comme des "pisseurs" de code, loin s'en faut ! Cela se saurait...

Ensuite, les pisseurs de code "quinqua" sont ceux qui détiennent la matière grise de toutes les applications COBOL, FORTRAN et autres langages encore "en circulation". Une indication ?

Il n'y a qu'à consulter la grille de salaire d'un développeur COBOL pour mettre à mal cette considération "à la con" de "pisseur de code".

Mettre une échelle de considération entre le développeur et le Chef de projet me semble un peu farfelu...

Les recruteurs qui échangent sur le sujet en ces termes feraient mieux de changer de job. Je ne connais pas le marché de l'emploi sur ce secteur mais le fond ne serait-il pas un trop grand nombre de développeur "généralistes" - et donc suffisamment  de choix - pour que ces recruteurs se livrent à ces considérations imbéciles ?

Maintenant, un client considère un développeur comme un "pisseur" de code : difficile à imaginer ce cas puisque ce client en a besoin ! Mais bon.

Dans la vie, il y a, non seulement, des débuts à tout mais de plus, pas de sots métiers; sinon, ils n'existeraient plus, seraient en déclin et cela également se saurait.

Bon courage.

Patrice.

De manière générale, la vision de Thomas ressemble beaucoup à ce que j’entends ici et là.

À mon sens, il est inutile que je donne mon avis perso, car Matthieu à tout dit (à croire qu’il lit dans les pensées).

Voulant rester sur une note positive, j’approuve à 200% les quelques mots de Florent.

"Le code, c’est cool !"

Même si pour d’autres :

"Le fric, c’est chic !"

... un développer, c'est cool, pas chic ;)

Signé la ligue "Touches Pas à Mon Pote Développeur"

My two cents ici : http://patricelamarche.net/2011/05/24/lincomptence-des-dveloppeurs/