[ #SharePoint] Retour d’expérience Migration Dossiers Publics …
J’ai récemment réalisé une opération de migration de dossiers publics Exchange vers SharePoint. Voici quelques informations collectées lors de cette opération.
Pour une discussion générale sur la pérennité des Dossiers Publics Exchange et de leur remplacement éventuel par du stockage dans SharePoint, je vous invite à lire ce message : Updated Exchange Public Folder (vs. SharePoint) Guidance
1°) Architecture hybride :
Il s’agit d’un cas d’école de rapatriement de données du Cloud (l’ancien messagerie Exchange était hébergée chez un hébergeur) vers le Centre de données de l’entreprise.
La notion de réversibilité prend ici tout son sens !

2°) Stockage :
Il s’agit de récupérer 77 Go de mails stockés sous Exchange 2007.
Cela représente 406 600 mails stockés dans 6 707 répertoires.
La première question que l’on peut se poser est de savoir comment on va stocker cela dans SharePoint ? Dans une seule librairie de documents ? Dans plusieurs ?
La page Software boundaries and limits (voir § List and library limits) est très claire : SharePoint supporte jusqu’à 30 000 000 de documents dans une seule bibliothèque.
Par contre, le nombre maximum d’éléments qui peut être manipulé dans une seule opération de bases de données est limité pour des raisons de performances à :
- 5 000 éléments pour les utilisateurs “standards”
- 20 000 pour les administrateurs
Ces valeurs sont des défauts qui peuvent être modifiés dans l’Administration Centrale, au niveau de chaque Application Web :

ou en français :

On a alors accès à de nombreux paramètres de réglages pour l’affichage des listes de grandes tailles :
Cependant, comme cela est clairement indiqué ici : Designing large lists and maximizing list performance (SharePoint Server 2010) et résumé sur ce schéma :
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Il n’est pas recommandé de modifier les seuils par défaut, il convient plutôt de s’assurer que l’on n’a pas de répertoires contenant plus de 5000 éléments.
Dans notre cas de figure, ce ne fut pas difficile de se mettre dans ce cas de figure puisque seuls 4 dossiers publics initiaux dépassaient les 5 000 éléments :

Pour aller plus loin dans les détails sur ce sujet spécifique, je vous recommande également la lecture de ces deux pointeurs :

Nous avons donc retenu l’option d’un stockage de l’ensemble des mails des dossiers publics source dans une seule librairie de documents cible sous SharePoint.
Ce choix a été facilité par le fait que dans les dossiers publics, la structuration des données en dossiers et sous-dossiers était déjà faite.
Au final, nous avons pu tester qu’une fois les données migrées, les temps de réponses étaient excellents même lors de l’accès à des répertoires contenant des milliers de messages.
Une fois récupéré dans SharePoint le stockage représente 100 Go. Soit un coefficient d’”expansion'” de 25%.

3°) Comportement du serveur et goulot d’étranglement :
Durant la migration, le comportement du serveur indique clairement qu’il est faiblement sollicité.

que ce soit en utilisation processeur ou disque.
En fait, comme on pouvait s’y attendre sur ce type d’architecture le principal goulot d’étranglement est le lien réseau entre le centre de données local et le site de l’hébergeur. Le débit mesuré dans le moniteur de performances Windows est autour de 125 kbit/s, avec quelques pointes en période creuse (la nuit) à 250 kbit/s.

Le seul moyen efficace qui nous a permis d’augmenter significativement ce taux de transfert fut de lancer deux travaux de migration en parallèle afin de saturer le lien.
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